revêtement de pierres taillées encore en place. Quand on voit cette immense ligne de fortifications qui s’étend au sommet des montagnes, à perte de vue, on ne peut s’empêcher d’être frappé de la somme d’efforts que sa construction a dû coûter.
Du point où l’on franchit la seconde muraille, on descend directement à Nan-Kau, qui donne son nom à toute la passe. Le chemin que l’on suit est épouvantable, ce n’est qu’une succession de défilés et de précipices. Dans la passe de Nan-Kau, comme dans celle de Kou-peï-Kau, on rcncontre toute une série de forteresses érigées comme autant de défenses accessoires du grand mur. On finit par se lasser de la vue de tant de remparts. On se sent surtout envahi de mépris pour cet empire chinois qui, avec ses centaines de millions d’habitants, n’a su demander qu’à une accumulation de murs sa protection contre les quelques millions de nomades qui parcourent la Mongolie. Comme si aucun empire à défaut d’hommes avait jamais été sauvé par des pierres ! Et voici justement qu’au milieu de la passe, avant d’arriver à Nan-Kau, nous rencontrons la trace du conquérant contre qui toutes ces pierres ont été si vainement entassées. C’est une arche voûtée, érigée par les em-