cet unique feu sert à faire bouillir la chaudière dans laquelle cuit la pitance commune, en même temps qu’il chauffe le kang sur lequel, la nuit, les habitants de la maison s’étendront côte à côte.
À Dolanor nous retrouvons de grandes lamaseries. À trois kilomètres de la ville il y a deux grands temples bouddhiques, et tout autour une agglomération de maisons où n’habitent que des lamas. On dirait de véritables villes de moines. Nous sommes ici plus heureux qu’à Jehol ; toutes les portes s’ouvrent pour nous. Nous visitons le plus grand des deux temples ; il est presque en tout semblable à ceux de Pékin et de ses environs. Puis, nous allons dans leurs maisons voir des lamas. Ils nous reçoivent de la façon la plus cordiale et nous versent force tasses de thé. La forme lamaïque du bouddhisme étant la religion des Mongols et non point des Chinois, tous ces lamas sont des Mongols. Ils vont la tête entièrement rasée, vêtus de robes jaunes. Pour leurs cérémonies, ils se recouvrent de grands manteaux flottants et mettent une indescriptible coiffure en pluche jaune qui, par la forme, se rapproche assez d’un casque. L’envie nous ayant pris d’acheter une de ces coiffures, un lama nous en apporte tout