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peint les jardins potagers qui en dépendaient, dans ces jardins il y avait des choux et des salades et il les a, comme le reste, reproduits sur la toile. Or, pour les partisans du « grand art », il y a dans un pareil fait quelque chose de dégradant, d’attentatoire à la dignité de la peinture, quelque chose qui montre dans l’artiste des goûts vulgaires, un oubli complet de L’idéal, un manque absolu d’aspirations élevées, et patati, et patata.

Il serait pourtant bon de s’entendre, une fois pour toutes, sur cette expression de « grand art ». Si l’on désigne par là une certaine branche de l’art italien, qui correspond, dans la peinture, à l’épopée dans le domaine littéraire, oui, on peut attacher spécialement à cet art l’épithète de grand. Mais si vous entendez simplement la répétition, aux époques postérieures et jusqu’à