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listes et ont pour pères Corot, Courbet et Manet. C’est à ces trois maîtres que l’art de peindre doit les procédés de facture les plus simples et cette touche prime-sautière, procédant par grands traits et par masse, qui seule brave le temps. C’est à eux qu’on doit la peinture claire, définitivement débarrassée de la litharge, du bitume, du chocolat, du jus de chique, du graillon et du gratin. C’est à eux que nous devons l’étude du plein air ; la sensation non plus seulement des couleurs, mais des moindres nuances des couleurs, les tons, et encore la recherche des rapports entre l’état de l’atmosphère qui éclaire le tableau, et la tonalité générale des objets qui s’y trouvent peints. A ce que les Impressionnistes tenaient de leurs devanciers, est venue s’ajouter l'influence de l'art japonais.

Si vous vous promenez sur le bord de la