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rales de Saint-Sulpice, à quel degré de clarté il était enfin arrivé. Parmi les vivants, personne n’aura plus contribué qu’Édouard Manet à donner le goût de la peinture claire ; pendant que tant de gens le raillaient, les peintres avisés profitaient de sa gamme de tons vibrante et se l’appropriaient selon leurs moyens.

L’apparition au milieu de nous des albums et des images japonais a complété la transformation, en nous initiant à un système de coloration absolument nouveau. Sans les procédés divulgués par les Japonais, tout un ensemble de moyens nous fût resté inconnu. Il y a là une question de physiologie. L’œil japonais, doué d’une acuité particulière, exercé au sein d’une admirable lumière, dans une atmosphère d’une limpidité et d’une transparence extraordinaires, a su voir dans le plein air une