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fournit presque toujours sans frais & sans culture, elles ne rejetteroient pas vos offres ; comme vous ririez vous même de la proposition qu’elles vous feroient de substituer à votre pain leur ris ou leur manioque ? Quel avantage trouveriez-vous d’ailleurs à transporter vos denrées chez une partie de ces nations ? Elles n’ont point d’or à mettre à côté ; & ce qui pourvois aux besoins peu nombreux que leur fait éprouver la simple nature, est sans valeur pour vous.

Si vous dites qu’une exportation plus abondante de votre superflu, chez les peuples que vous approvisionnez habituellement, vous procurera de nouveaux consommateurs, en y encourageant la population : je vous demanderai d’abord pourquoi vous ne préféreriez pas d’avoir ces consommateurs chez vous ; & je vous refuterai ensuite par vos propres principes. Car