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L’histoire fournit, il est vrai, quelques exemples de l’intérêt particulier, immolé sans réserve au bien public. Mais outre que la forme monarchique ne comporte pas cet amour excessif de la patrie, qui conduit par une détermination spontanée, tous les membres du corps social à l’entiere abnégation de leurs propriétés & d’eux-mêmes ; il faut encore observer que ces exemples n’ont eu lieu que dans des conjonctures où le danger de la chose publique à laquelle étoit attaché le salut de chaque particulier, dirigeoit nécessairement toutes les volontés & les affections vers l’unique point de l’intérêt général. Que dans aucun gouvernement, pas même dans ceux où la régle morale a le plus influé sur le régime politique, on n’a confié le sort de l’impôt à la bonne foi des contribuables ; & que si dans les âges du monde où cette régle a eu le plus d’empire,