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plus efficace d’augmenter la richesse & la prospérité d’un État.

Je pense au contraire, que la nation qui adopteroit ce systême, feroit de gaité de cœur, tourner la balance du commerce à son désavantage ; parce que le produit de l’impôt sur les denrées n’étant de sa nature qu’une premiere portion que chaque État commence par s’arroger sur les bénéfices du commerce, portion qui devient absolument nulle quand l’État renonce à la percevoir ; il est clair que la perte effective pour cette nation, sur le résultat des échanges en tout genre, seroit en raison composée de la plus grande quantité de marchandises qu’elle exporte au dehors, & de la plus grande quantité qu’elle en tire.

Je ne parle point de ce qu’elle perdroit encore du côté de la concurrence : on sent assez quel ascendant, les nations rivales prendroient sur elle,