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valeur, l’argent ne peut se vendre ; parce que la vente suppose un bénéfice, & qu’au contraire les loix défendent à celui qui fournit de l’argent à un autre, sous condition de le rendre en espéces, d’exiger, au terme convenu pour la restitution, plus que le capital de la somme fournie.

Le commerce permis de l’argent se réduit donc au simple prêt : mais comme on présume que l’argent employé en denrées ou en fonds auroit produit un revenu à celui qui le prête, & qu’il portera le même avantage à celui qui l’emprunte ; le droit civil autorise le prêteur à exiger de l’emprunteur un intérêt annuel, qui jusqu’à l’époque du remboursement, lui tienne lieu du revenu qu’il en auroit tiré.

La loi fixe en même tems la quotité de cet intérêt, pour que sa décision serve de régle à la puissance judiciaire, dans les contestations où elle devra sta-