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peut réduire à leur juste valeur les avantages qu’il annonce, & découvrir à travers le nuage dont il s’enveloppe, les inconvéniens qui les balancent ou les surpassent.

Je distinguerai pourtant deux sortes de projets : les uns qui sans effort, sans dépense, & sur-tout sans appésantir le fardeau de l’impôt, offrent les moyens de se procurer des sommes immenses. Les autres, qui fondés sur des spéculations beaucoup plus modestes, se bornent à de simples vues de perfection.

L’intitulé seul des premiers devroit être un motif suffisant de les proscrire : car il est souverainement absurde d’imaginer que dans un état où le timon des finances est depuis longtems dirigé par des mains habiles, où le premier de tous les vices est peut être d’avoir trop multiplié les moyens, des sources d’où la richesse découleroit avec tant d’abondance & de facilité, aient écha-