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Dans le cas où, de part & d’autre, l’administration seroit également sage & économique, il y auroit un seul point de différence, que je crois intéressant de marquer. C’est qu’un état dont les besoins augmentent, peut aussi multiplier ses ressources ; au lieu qu’un chef de famille, privé de cet avantage, est réduit à économiser sur le revenu même, un fond de réserve pour les accidens imprévus : & ceci amene naturellement la question de savoir s’il est plus avantageux au monarque de ne porter annuellement l’objet de l’impôt qu’au niveau des dépenses ; que de former par des excédents accumulés les uns sur les autres dans les tems de calme, un trésor capable de subvenir aux besoins extraordinaires.

Je réponds que si l’état est pauvre, c’est-à-dire que le sol soit assez ingrat & l’habitant assez dénué des ressources de l’industrie, pour qu’en général le