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nous voyons plus, c’est au marquis de Meximiers qu’il faut vous adresser maintenant !

Il prit les deux messieurs à témoin :

— Est-ce qu’on a des comptes à régler pour toutes ses anciennes maîtresses ?

Charles était blême ! Il s’écria : Vous m’outragez davantage encore, je vous forcerai à vous battre.

— Eh ! dit Joachim en homme résolu à repousser une prétention extravagante, comment cela ? vous me souffletterez ? Mais je vous jetterai par la fenêtre. Ou je ferai mieux, je vous citerai devant les tribunaux ! Laissez-moi donc tranquille avec votre grand sabre. Si vous persistez à rester ici j’enverrai chercher la police ! Ainsi voilà tout ce que vous aurez de moi, un procès où votre sœur figurera assez agréablement.

— Lâche coquin ! dit Charles, je vous cravacherai.

Joachim haussa les épaules et répondit : Souvenez-vous que vous n’avez pas été le plus fort avec moi.

Un des amis de Charles dit à celui-ci : Laissons-le ! nous trouverons un moyen de le faire changer d’avis.

Joachim regarda celui-là d’un air défiant et ironique à la fois.

Ils se retirèrent.

Dans la même semaine, M. du Quesnoy étant dans un café au milieu de la bande de tout jeunes gens et de lorettes avec laquelle il passait tout son temps, Charles et les deux mêmes messieurs vinrent à lui, et Charles lui donna un coup de cravache devant cent personnes, en jetant sa carte sur la table.