magement. Puisque tout me manque, je ne me priverai pas de celui-là.
— Mais, c’est mal, reprit la baronne je vous en supplie, Joachim…
Elle ne supportait pas facilement la contradiction. Elle se fâcha : Je m’y opposerai.
— Nous verrons bien, dit-il.
— C’est donc parce que je ne vous donne pas cette somme ? continua-t-elle, outrée.
La figure de Joachim se contracta. Il essaya de revenir sur ses pas.
— Oh ! madame, répondit-il avec indignation, vous venez de me briser le cœur.
— Pourquoi me menacez-vous, Joachim ? dit la baronne plus doucement.
Il hésita, puis reprit violemment :
— Eh bien ! c’est un marché dont vous me donnez l’idée, en effet : les cent mille francs ou votre fille adultère… condamnée.
— Oh ! Joachim, je n’aurais jamais cru cela de vous ! s’écria-t-elle avec une grande douleur.
— Eh ! vous ne m’êtes bonne à rien. On m’a forcé à brûler mes vaisseaux.
— Monsieur, vous m’avez indignement trompée jusqu’ici. Je ne vous le pardonnerai jamais.
— Je vous l’ai dit : je brûle mes vaisseaux.
— Je ne vous recevrai plus jamais !
— Votre fille sera publiquement flétrie !
— Assez, monsieur, assez.
— Tant pis ! dit-il en s’en allant.