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Aussi, à un certain instant s’en aperçurent-ils et en furent-ils contrariés.

Joachim emmena Allart sur les boulevards, puis à son cercle, et le fit jouer au whist.

— Me prendrait-il réellement en amitié ? se demanda Allart presque avec stupeur, en revenant chez lui.

Quant à M. du Quesnoy, il dit à Françoise :

— Monsieur Allart est véritablement un des hommes les plus distingués qu’on puisse rencontrer, je suis sous le charme et serais très flatté qu’il devînt tout à fait mon ami.

— Je renonce, pensa Mme du Quesnoy, à discerner où je marche.

Lorsqu’elle questionna Allart à ce sujet, il lui répondit :

— Je n’y comprends rien non plus, ou c’est un remarquable comédien.

Au bout de quelque temps, Joachim ne disant plus de ces paroles et ne faisant plus de ces choses qu’ils pouvaient croire à double entente, ayant renoncé, tout en restant toujours très aimable, à forcer l’amitié d’Allart, et tantôt se trouvant en tiers avec eux, le plus souvent les laissant seuls, Philippe et Françoise s’habituèrent à cet état de tranquillité mixte. Ils se voyaient à l’hôtel du Quesnoy tous les trois ou quatre jours, et dans l’intervalle chez Charlotte.

M. du Quesnoy se rejeta beaucoup du côté de Rose. Lui-même prenait son parti. De tous les partis, en effet, qu’on peut prendre, le plus facile est le plus tentant. Joachim lâchait prise. Auprès de Rose, il cher-