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II. Et comme le fils du préfet l’aima avec passion, c’est pourquoi, et avec beaucoup de raison, on chante à sa fête l’introït Me expectaverunt peccatores.


CHAPITRE IV.
DE LA CONVERSION DE SAINT PAUL.


I. La conversion de saint Paul, apôtre, eut lieu la même année que le Christ souffrit et qu’Etienne fut lapidé, non pas en l’année naturelle, mais en l’année émergente (emergente anno). Car le Christ souffrit le viii des calendes d’avril ; saint Etienne fut lapidé la même année, le troisième jour d’août, et saint Paul se convertit le viii des calendes de février. Or, on célèbre sa conversion plutôt que celle des autres saints, pour trois raisons.

II. Premièrement, pour servir d’exemple, afin que personne, quelque grand pécheur qu’il soit, ne désespère de son pardon, en voyant un si grand pécheur être devenu si grand saint et si comblé de la grâce. Secondement, par un motif de joie ; car, de même que l’Eglise a souffert grande affliction par la persécution de Saul, de même elle a éprouvé la plus vive joie de la conversion de Paul. Troisièmement, à cause du miracle que le Seigneur a manifesté en faisant du plus cruel persécuteur le plus fidèle des prédicateurs.

III. En cette fête on dit l’épître Sanctus adhuc, etc., (Act., chap. ix), et l’évangile Dixit Simon Petrus ad Jesum (Math., chap. xix). On dit encore aux heures le capitule Erat quidam discipulus, etc. (Act. des apôtres, chap. ix).