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Cette table signifie que, dans la première année du cycle lunaire, la pâque des Hébreux se trouve dans le cinquième jour d’avril commençant (intrantis). Dans la seconde année du même cycle, elle se trouve le quinzième jour de mars commençant, intrantis (ou à partir du commencement de mars) ; et ainsi des autres, jusqu’à ce que les nombres de cette table soient complétés ou achevés ; ensuite, on revient à la première année du cycle. Nous avons dit plus haut, au chapitre de l’Epacte, comment on trouve les années du cycle. Nous avons dit dans la sixième partie, au chapitre de la Fête de Noël, pourquoi les fêtes du Sauveur, excepté celle de Noël ou de la Nativité, sont mobiles. En dernier lieu, d’après saint Isidore, il faut savoir que, parmi les Latins et les Grecs, il y a sur le terme pascal une divergence qui vient de ce que les Latins recherchent la lune depuis le trois des nones de mars jusqu’au trois des nones du premier mois d’avril ; et si le quinzième de la lune se trouve être un dimanche, ils remettent Pâques à un autre dimanche, comme il a été dit ci-dessus. Mais les Grecs comptent la première lune à partir du huit des ides de mars jusqu’au neuvième jour d’avril.


CHAPITRE XIII.
DU CYCLE.


Comme on a fait mention du cycle presque à chaque page de cette partie, nous en dirons quelques mots.

I. Il faut remarquer que le cycle est un espace de quelques années revenant sur elles-mêmes suivant quelques nombres ; et il est dit ainsi par une double syncope, comme si l’on disait circulus, cercle ; car on l’appelle cycle, parce qu’il forme une ellipse et qu’il se compte par un cercle d’années rangées successivement et uniformément.

II. Les cycles sont au nombre de six : le premier est solaire et commence le six des calendes de mars, à la fête de saint