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une octave. Les rois des Français ont coutume de porter sa chape dans les combats, comme il a été dit dans la seconde partie, où l’on traite du Prêtre. Le poète Fortunat, homme remarquable par sa vie et son génie, étant venu d’Italie à Tours, écrivit les faits et gestes du bienheureux Martin, au temps du pape Jean III.


CHAPITRE XXXVIII.
DU BIENHEUREUX ANDRÉ, APÔTRE.


I. Saint André était brun de couleur, sa barbe était longue, sa taille petite. On dit ceci, afin que l’on connaisse comment il doit être représenté dans l’église ; ce qu’il serait à souhaiter que l’on sût pour chacun des apôtres et pour un grand nombre d’autres saints.

II. Il prêcha dans l’Achaïe et à Athènes, et dans les pays d’alentour. Il possédait un mérite et des vertus excellentes ; et ce n’est point sans raison que le bienheureux Grégoire avait tant de dévotion pour lui, qu’il composa pour lui un office propre, et qu’il fonda un monastère en son honneur et s’y fit moine. Cette fête n’a pas de jeûne d’institution, parce qu’elle se trouve dans le temps des jeûnes ; c’est pourquoi il n’a pas été nécessaire d’y instituer une vigile. La même chose se pratique pour le bienheureux Thomas, apôtre. Or, les ossements de ce saint et ceux du bienheureux Luc, évangéliste, furent, dans le temps de l’empereur Constantin II, transportés à Constantinople.

III. En ce jour on dit l’épître Corde creditur ad justitiam (Rom., c. x) ; l’évangile Ambulans Jesus juxta mare (Math., chap. iv) ; et la postcommunion Venite ad me, qui est du même. À la vigile, l’introït est : Dominus secus mare (Math., c. iv) ; l’évangile, Stabat Joannes et ex discipulis (Jean, chap. i) ; et la postcommunion, Dixit Andreas (Jean, chap. i).