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mons. D’où vient que, quand Tobie interrogea l’Ange pour connaître combien de vertus curatives il y avait dans le poisson qu’il lui avait ordonné de conserver, l’Ange lui répondit : « Si tu mets sur les charbons une partie de son cœur, la fumée qui en sort chasse toutes sortes de démons. »

VI. Le pape Sother (xxiii d. Sacratas) défendit aux religieuses d’encenser le tour de l’autel.


CHAPITRE XI.
COMMENT L’ÉVÊQUE OU LE PRÊTRE ET SES MINISTRES DOIVENT SE TENIR DEVANT L’AUTEL.


I. Après avoir encensé l’autel, l’évêque ou le prêtre passe au côté droit de l’autel : là, il récite en union avec ses assistants tout ce qui a rapport à cette partie de l’office de la messe, et il dit le Kyrie eleison. Ce passage du milieu de l’autel au côté droit signifie le passage du Christ à la vie éternelle, de la passion par la résurrection. En allant de gauche à droite, le célébrant imite le Christ entrant dans le monde : en effet, le Christ a atteint le côté gauche lorsqu’il a pris la vie du temps, et il a passé à droite quand il éleva son corps jusqu’à la droite de Dieu.

II. Ce mouvement du célébrant, qui lui fait gagner la droite, signifie encore que l’Emmanuel promis dans l’ancienne loi vint d’abord aux Juifs avant d’aller aux Gentils. Les Juifs alors étaient à droite, à cause de la loi, et les Gentils en quelque sorte à gauche, parce qu’ils adoraient les idoles. Donc, le prêtre, orné des sacrés vêtements, symbolise le Christ revêtu de la chair de notre humanité ; son arrivée à l’autel marque que le Christ est venu des cieux vers son peuple pour le sauver. Lorsque le célébrant passe à droite, il marque que le Christ, en ve-