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de toute l’affection de son cœur au tombeau ou à la sépulture du Christ, à l’exemple de Madeleine, qui, remplie de sentiments affectueux, se tenait en dehors du monument et pleurait, comme on le voit dans saint Jean. Le baiser du pied du calice signifie le baiser des pieds du Christ, ce dont on a déjà parlé. Quelques-uns encore, avec la patène, touchent la partie supérieure, le côté et le pied du calice ; ce qu’ils font également par un sentiment d’affection intime, comme s’ils embrassaient tout le monument, qui est représenté par le calice et la patène : car c’est là le propre de ceux qui aiment avec ferveur, de ne pas se rassasier de toucher le bien-aimé dans toutes les parties de son corps et même ce qui appartient au bien-aimé, comme le prouve surtout Madeleine, qui ne s’éloignait pas du monument. L’attouchement, avec la patène, de la sommité, du côté et du pied du calice, signifie encore les trois tortures que le Seigneur éprouva dans sa tête, dans son côté et dans ses pieds.


CHAPITRE LI.
DE LA FRACTION DE L’HOSTIE.


Quand l'oraison dont nous venons de parler, c’est-à-dire le Libera nos, est terminée, le diacre, après avoir repris la patène, découvre le calice, enlève le corporal, et regarde avec soin sur le calice.

I. Ensuite le prêtre, voulant rompre l’hostie, la lève de l’autel, met la patène dessous, et place l’hostie dessus ; ensuite il prend l’hostie, qu’il rompt par le milieu sur le calice, en disant : Per eumdem Dominum nostrum. Dans certaines églises, la partie qui, après la fraction, est restée dans sa main droite, le prêtre la pose sur la patène, en disant : Qui vivit, etc. ; la partie qui est restée dans sa gauche, il la rompt de nouveau