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roles : in mei memoriam facietis, c’est-à-dire, dans ce sacrement, chaque jour le souvenir de la mort et de la passion du Christ sera renouvelé pour vous (De consec., dist. ii. Corpus, etc., c. Iteratur). C’est pourquoi saint Paul, dans la 1re épître aux Corinthiens (c. x), dit : « Toutes les fois que vous mangerez ce pain et que vous boirez ce calice, vous annoncerez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. » Voilà pourquoi le Christ disait lui-même à ses apôtres : « Faites ceci en mémoire de moi. » C’est là le dernier souvenir que nous a laissé le Seigneur, comme on l’a dit à cette parole : postquam cœnatum est. Et remarque que nous avons un triple mémorial de la passion du Seigneur.

XXXII. Le premier se présente à notre vue dans les images et les peintures. C’est pour cela que l’image du Crucifié est figurée sur le Missel et dans les églises. Le second frappe l’ouïe, comme la prédication de la passion du Christ. Le troisième se manifeste au goût, comme le sacrement de l’autel, où la passion du Christ est évidemment exprimée ; c’est pourquoi le Christ a dit tout d’abord : « Faites ceci en mémoire de moi. » Suivent ces mots : Unde et memores. Or, ceux qui élèvent le calice découvert, le couvrent avec le corporal en cet endroit, pour signifier que, lorsque le Seigneur fut enseveli et la pierre roulée sur le sépulcre, l’entrée du monument fut fermée, comme dit saint Marc, etc. (ut d. Mar., etc.).


CHAPITRE XLIII.
DE LA HUITIÈME PARTIE DU CANON.


I. Unde et memores est la huitième partie du canon, et signifie que l’on a fait ce que le Seigneur avait ordonné lui-même dans cette clause : Simili modo, et que nous faisons ceci en mémoire de lui. C’est pourquoi dans cette partie l’Église se