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en a reçu quelque grâce ; on offre des dons, lorsqu’on donne de quoi bâtir des églises, ou des vases sacrés, ou quelque autre chose. On offre des vœux, quand on accomplit en partie ce qu’on a promis à Dieu. Ils offrent des holocaustes ceux qui abandonnent le siècle et distribuent leurs biens aux pauvres.

XXXV. Celui qui offre baise la main du prêtre, ce qui figure la foi jointe aux œuvres, et l’on a parlé ci-dessus de cela. Celui qui offre le pain et le vin symbolise les disciples qui vinrent préparer tout ce qui était nécessaire pour la pâque.

XXXVI. Mais les clercs et les moines aussi qui ont des biens à administrer ne font d’offrande qu’à l’office des Morts, quand un prêtre dit sa première messe, et dans certaines solennités principales (De consec., d. i, Alia). Et parce qu’ils vivent d’offrandes et qu’ils se sont offerts eux-mêmes à Dieu, ils ne sont pas obligés de faire des offrandes. Les hommes passent avant les femmes à l’offrande. Comme le sexe le plus fort, ils figurent les martyrs, qui, dans la primitive Eglise, ayant souffert un grand nombre d’injures, offrirent au Christ une victime, en mourant pour lui. Ensuite viennent les femmes, ce sexe plus fragile ; et elles figurent les confesseurs, qui, au temps de la paix, offrirent leurs louanges comme autant d’hosties au Seigneur. En outre, l’homme est le chef (caput) de la femme, c’est pourquoi elle doit lui céder le pas (ff. De edendo, Argentarius),

XXXVII. Les sous-diacres et les acolytes reçoivent les offrandes qu’on apporte à l’évêque, pour montrer qu’il ne doit pas administrer de ses mains, mais par celles des autres, les biens du temps.

XXXVIII. C’est avec raison que le pontife romain ne touche de ses mains aucune offrande autre que celle pour les morts, qu’il reçoit de ses mains, pour fermer la bouche à l’erreur de ces dogmatisateurs qui disent que les aumônes ne servent pas aux morts ; et il ne touche que l’offrande du pain, autant par respect pour le saint sacrifice, qui se fait avec du pain, que parce