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lisme. Et par rapport aux effusions du sang de notre Seigneur, on en compte cinq. La première dans la circoncision, la seconde dans sa sueur au jardin des Olives, la troisième dans la flagellation, la quatrième dans la crucifixion, la cinquième dans le coup de lance donné à son corps mort. C’est dans un ordre convenable qu’après la prédication viennent la foi dans le cœur, la louange dans la bouche, le fruit dans les œuvres. En effet, la prédication est dans l’évangile, la foi dans le symbole, la louange dans l’offertoire, le fruit dans le sacrifice ; c’est pourquoi on chante l’offertoire, parce qu’on offre un sacrifice de louange, ce qui a fait dire au Psalmiste : « J’ai fait plusieurs tours, et j’ai immolé dans son tabernacle une hostie avec des cris et des cantiques de joie ; je chanterai et je ferai retentir des hymnes à la gloire du Seigneur. » Et dans les Paralipomènes : « Pendant qu’on offrait les holocaustes, ils commencèrent à chanter en chœur, et en s’accompagnant de divers instruments, les hymnes que le roi David avait composées à la louange du Seigneur. »

III. Et l’on chante l’offertoire entre l’évangile et le sacrifice, comme on l’a dit au chapitre du Symbole. Le prêtre, avant de dire Oremus, dit Dominus vobiscum, comme s’il disait : « Si le Seigneur n’est pas avec vous, nous ne pouvons prier pour votre salut. » Ensuite il ajoute Oremus, pour avertir le peuple de prier, afin qu’il croie tous les articles de la foi qu’il vient de réciter dans le symbole, et qu’il demeure ferme dans cette foi, parce que le Christ a dit à ses disciples : « Priez, etc. » Et saint Luc, chapitre xxii, recommande à chacun de rentrer en lui-même, d’examiner sa conscience et de s’offrir en digne holocauste à Dieu. Avant donc que le chœur chante l’offertoire, le prêtre le salue, afin qu’il puisse chanter dévotement. Aussitôt après que le célébrant a dit Oremus, le chœur chante le cantique de ceux qui vont à l’offrande ou l’offertoire ; le peuple apporte son offrande, pour montrer qu’après avoir accompli les commandements de Dieu nous nous offrons nous-mêmes,