Page:Durand de Mende - Rational, vol 2, traduction Barthelemy, 1854.djvu/168

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et dans le symbole il est fait mention du baptême ; au surplus, le symbole rappelle toutes ces choses. Il en est cependant dont il parle obscurément, comme de l’Epiphanie ; c’est pourtant un jour solennel dans la vie du Seigneur, car c’est la fête de son baptême, et il en est parlé en ces termes dans le symbole : « Je confesse un baptême, etc. » Il est aussi fait mention de la cène du Seigneur ; c’est la solennité de l’eucharistie, à laquelle se rapportent ces mots : « La communion des saints » et des anges ; mais ces derniers sont compris sous le nom du ciel, et il en est parlé dans cet article du symbole : « Créateur ou fabricateur du ciel et de la terre. » Cependant quelques-uns ne pensent pas qu’on doive chanter ces paroles dans ce sens, parce que les anges n’ont jamais eu la foi, mais l'espérance ; ils ne croient pas, mais ils savent, car ils ont une pleine science. On fait aussi commémoration dans le symbole, quoi que d’une manière obscure, de la dédicace des églises, à laquelle se rapporte cette parole : « La sainte Église catholique ; » car alors l’église est sanctifiée, et, pour ainsi parler proclamée catholique, lorsqu’on la dédie. Aux octaves a trait la résurrection des morts, dont il est dit dans le symbole « Et j’attends la résurrection des morts. » A la fête de sainte Agnès on ne chante pas le symbole, parce que, quoiqu’on la célèbre dans l’Église, ce n’est cependant pas une fête d’octave comme on le dira dans la septième partie, à l’article de cette fête.

XIV. Enfin, il y en a qui chantent, non sans raison, le symbole tous les jours depuis Pâques jusqu’à la fête de l’Ascension, comme tous les dimanches, et aussi à la solennité de la bienheureuse Marie-Madeleine, disant qu’elle fut la messager des apôtres, parce que la première elle les remplit d’allégresse en leur annonçant la résurrection ; et à la fête du bienheureux Martin, parce que l’on chante de lui : « Martin est l’égal des apôtres. » Il y en a aussi quelques-uns qui disent le symbole le jour de la principale fête d’une église ou d’un oratoire, et