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du Seigneur : « Postquam consummati sunt dies octo, etc. » Parfois selon le temps, comme celui qu’on dit le premier dimanche de Carême, et qui a rapport au jeûne. Parfois à cause des litanies, comme celui-ci : « Si vous demandez quelque chose en mon nom, etc., » qu’on dit les jours de litanies, et où il est fait mention de quelques pains et d’un poisson. Et parfois selon l’endroit, comme celui qu’on lit le dimanche de la Sexagésime, savoir : « Celui qui sème sortit, etc. »

XXXVIII. C’est aussi avec raison qu’une abbesse ne doit pas lire l’évangile : car, quoique la bienheureuse Vierge fût plus digne et plus excellente que tous les apôtres, le Seigneur, cependant, ne lui confia pas les clés du royaume des cieux (Extra De pœn. et remis. nova). C’est aussi pourquoi une abbesse ne peut bénir ses propres nonnes, ou entendre leurs péchés en confession, ou lire l’évangile, ou prêcher publiquement. Elle pourrait cependant, à matines, dire l’évangile, mais non pas en public (VII, q. i, Diaconissam). Et remarque qu’il y a quatre évangiles qui se rapportent à la bienheureuse Marie, comme on le dira dans la septième partie, à l’article de la Fête de l’Assomption.


CHAPITRE XXV.
DU SYMBOLE (10)[1].


I. Après la lecture de l’évangile on chante immédiatement et à haute voix le symbole, c’est-à-dire : « Je crois en un seul Dieu. » — « Car il faut croire de cœur pour être justifié, et confesser sa foi par ses paroles pour obtenir le salut » (Saint Paul aux Romains, chapitre x). C’est pourquoi l’Église, afin de montrer qu’elle reçoit avec foi et de cœur la parole de l’Évangile ou sa prédication, chante immédiatement à pleine voix (ore) le symbole de la foi ; or, le symbole, qui suit l’évan-

  1. Voir note 10 page 481.