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livre de la loi de Dieu distinctement, et d’une manière fort intelligible. Et tout Israël élevant ses mains, se prosterna à terre et adora Dieu.

XXXV. Il ne faut pas oublier de dire qu’en général deux préfaces précèdent les évangiles qu’on lit dans les églises. La première est : Initium, « Commencement du saint évangile » la seconde : Sequentia, « Suite du saint évangile. » Or, la première préface s’emploie au commencement de chacun des évangiles des quatre évangélistes, savoir : de l’évangile de saint Jean, In principio erat Verbum ; de l’évangile de saint Mathieu, Liber generationis ; de l’évangile de saint Luc : Fuit in diebus Herodis ; et de l’évangile de saint Marc, Principium Evangelium Christi. On emploie cette formule le premier dimanche de l’Avent, comme on le dira à cet article, et alors on n’y ajoute pas : In illo tempore, parce que dans ces commencements mêmes un temps certain est expliqué et déterminé ; d’où vient que ce serait un jeu et une superfluité que d’employer ces mots : In illo tempore. Quant à la seconde préface, on en fait précéder tous les autres évangiles. Et on l’appelle Suite, parce que ce qu’on va lire est la suite du commencement, ou après ce qui précède l’évangile du jour, d’où sont tirées les paroles du saint évangile, etc. Et Suite est du nombre singulier. Ainsi donc, quand on dit : « Suite du saint évangile selon saint Jean, » on sous-entend : « C’est là la suite, voilà la suite, etc. »

XXXVI. C’est avec raison que dans les évangiles devant lesquels on emploie la seconde préface on ajoute parfois : In illo tempore, et que parfois aussi on n’emploie pas cette formule. En effet, on laisse de côté In illo tempore quand les termes mêmes de l’évangile marquent un temps certain, comme on l’a dit ci-dessus, et alors on débute par quelque époque déterminée d’un règne ou de tout autre pouvoir, comme : « La quinzième année de Tibère ; » ou par une simple narration du fait accompli fixant lui-même son époque, comme celui-ci : « Cum esset desponsata. » Et cet autre : « Postquam consum-