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la variété de ses grâces ; car les grâces se divisent, mais l’Esprit reste le même (De consec., d. iv, Cum omni). Or, l’Esprit, figuré par le premier cierge debout ou premier chandelier, c’est-à-dire le Christ, qui découle de lui, et qui va jusqu’à l’autel, c’est-à-dire jusqu’aux cœurs des élus, varie les dons de ses grâces alternativement dans chacun des membres du Christ. Et rappelle-toi que les acolytes mettent leurs chandeliers par terre, parce que les prédicateurs, après avoir achevé de prêcher, reconnaissent humblement qu’ils sont poussière et cendre, comme dit Abraham : « Je parlerai au Seigneur, quoique je ne sois que poussière et que cendre. »

III. On lit dans l’Ordre romain que le pontife ne doit pas s’asseoir avant que l’Amen n’ait été dit à la fin de la première oraison. Il ne doit pas s’asseoir jusqu’à la lecture de l’épître, parce que la partie de la messe qui précède ce moment est consacrée à la joie causée par l’avènement et les miracles du Christ. Or, l’évêque figure le Christ venant et agissant en ce monde, et les autres assistants représentent ceux qui allaient devant, derrière le Christ et à sa rencontre lorsqu’il fit son entrée à Jérusalem.


CHAPITRE XIX.
DU GRADUEL.


I. Après l’épître, on chante le graduel ou répons, qui a trait aux œuvres de la vie active, pour marquer que nous mettons en pratique ce que nous avons entendu lire, c’est-à-dire la prédication. C’est aussi parce que Jean prêchait la pénitence, en disant : ce Faites pénitence, car le royaume de cieux est proche ; » et encore : « Faites de dignes fruits de pénitence. » C’est avec raison que l’épître est suivie du graduel, qui ex-