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l’Ancicn-Testament ; voilà pourquoi le diacre propose l’enseignement du Christ. Pour l’enseignement des prédicateurs de l’Ancien-Testament, il est exposé par les sous-diacres. Et rien ne s’oppose à ce que quelquefois ils lisent, au lieu de l’épître, quelque chose de l’Ancien-Testament, parce que les prédicateurs du Nouveau-Testament prêchent aussi l’Ancien. Mais on ne lit pas toujours la doctrine des prédicateurs de l’Ancien-Testament, et cette lecture n’a lieu qu’aux jours où l’on indique la ressemblance qui existe entre le Nouveau et l’Ancien-Testament, comme aux jeûnes des Quatre-Temps, et lorsqu’on célèbre quelque objet dont la figure est dans l’Ancien-Testament, comme la passion du Christ, sa nativité, son baptême et autre événement de ce genre. Et parce que cet enseignement partage en deux classes ceux qui allaient devant le Christ et ceux qui le suivaient, voilà pourquoi l’enseignement du Christ ne vient qu’après et comme à la fin de la marche. Lorsqu’on dit l’épître, nous ne fléchissons pas les genoux, parce qu’il se rapporte au Nouveau-Testament ; mais nous nous asseyons, parce que la doctrine doit être écoutée dans le silence et le repos.

IX. La coutume de s’asseoir vient de l’Ancien-Testament, comme on le lit dans Esdras. Cependant les chevaliers ont la coutume de se tenir debout pendant la lecture des épîtres de [saint] Paul, pour lui faire honneur, parce qu’il fut un guerrier (et c’est pour figurer son premier état qu’on le représente une épée à la main), ou parce qu’il a donné le nom d’évangile à sa prédication. Et sachez qu’on ne lit jamais d’épître de [saint] Paul pendant le Carême, excepté le Jeudi saint, parce que ce jour a rapport au Nouveau-Testament.

X. On ne sait pas très-bien quel est celui qui le premier a établi qu’on devrait lire les épîtres et les évangiles avant le saint sacrifice. On croit pourtant que ce sont les premiers successeurs des apôtres, parce que cet usage est indiqué chez eux.

XL On demande pourquoi nous finissons la lecture des pro-