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aussi de ne pas faire entrer la secrète pour les morts dans la messe qu’on dit pour les vivants. Il ne faut pas la dire à la fin, mais presque à la fin ou avant la fin, parce que la fin doit retourner à son principe (De consec., dist. i, Episcopus). On doit toujours faire mémoire des morts, comme on le dira à l’article de la dixième partie de la secrète, au mot Memento etiam, Domine, etc., parce qu’on a besoin du secours des vivants et des saints qui vivent de la vie glorieuse, en l’honneur desquels l’on célèbre le divin sacrifice. Mais dans la messe pour les défunts on ne doit pas introduire la collecte pour les vivants, quoiqu’il y en ait qui disent que la collecte Deus qui vivorum dominaris, etc., est commune aux vivants et aux morts. [Saint] Augustin l’a composée pour marquer que les défunts ne peuvent aider ceux qui vivent en ce monde, ni implorer pour eux la vie éternelle, quoiqu’ils puissent s’aider les uns les autres. Cependant on peut, dans la messe pour les défunts, comme certains auteurs le disent, insérer une avant-dernière collecte des saints, et réciproquement. Le pape Innocent Ier composa quatre collectes pour le mois de septembre. Innocent III est auteur de celle-ci : A cunctis nos, quœsumus, Domine, mentis et corporis défende, etc.

XVII. Dans l’église de Latran jamais on ne dit d’oraison ; seulement à la messe et dans toutes les heures canoniales, au lieu d’oraison on prononce à voix haute l’oraison dominicale, qui fut la première prière du Nouveau-Testament. Dans la primitive Église on en agissait de même.

XVIII. Le pontife ou le prêtre, lorsqu’il commence à prier ou à dire une oraison élève ses mains et les étend, selon cette parole de saint Paul aux Hébreux, chapitre xii : « Élevez vos mains que vous teniez baissées, et affermissez vos genoux chancelants ; » et dans beaucoup d’églises les assistants soutiennent les mains élevées du pontife romain, et aussi celles des autres évêques. Cette élévation des mains tire son origine de l’ancienne loi. On lit, en effet, dans l’Exode, chapitre xvi