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PRÉFACE DU TRADUCTEUR.
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Entre toutes les sciences que le génie du moyen-âge sut si bien populariser par la religion, il en est une, aujourd’hui délaissée, et qui offre cependant à la culture un champ fertile et inépuisable : c’est la liturgie ; non pas seulement cette science qui n’a pour objet que la raison des cérémonies du culte catholique, mais celle qui touche encore d’un côté à ce que la théologie renferme de plus élevé, et de l’autre aux bases essentielles de l’art régénéré par le catholicisme. La liturgie, telle qu’on la comprenait au treizième siècle, qui en fut la plus belle époque, était donc tout à la fois du domaine de la théologie et de l’archéologie, ou plutôt elle les embrassait étroitement et les réunissait avec amour dans son sein.

La liturgie, la moins connue de toutes les sciences, est cependant une des plus indispensables à l’homme. Les catholiques assistent chaque jour à des cérémonies dont le sens aussi édifiant qu’instructif leur est encore fermé.

C’est à la sollicitation d’un grand nombre de fidèles, d’artistes et d’érudits, que nous avons entrepris de publier le Rational ou Manuel des Divins Offices, de Guillaume Durand. Le premier, le grand évêque