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et les boucs à gauche. » On dira dans la septième partie, et à l’article de leurs fêtes, comment les apôtres Barthélemi et André doivent être représentés.

XI. Et remarque que les patriarches et les prophètes sont peints avec des rouleaux dans leurs mains, et certains apôtres avec des livres, et certains autres avec des rouleaux. Sans doute parce qu’avant la venue du Christ la foi se montrait d’une manière figurative, et qu’elle était enveloppée de beaucoup d’obscurités au dedans d’elle-même. C’est pour exprimer cela que les patriarches et les prophètes sont peints avec des rouleaux, par lesquels est désignée en quelque sorte une connaissance imparfaite ; mais, comme les apôtres ont été parfaitement instruits par le Christ, voilà pourquoi ils peuvent se servir des livres par lesquels est désignée convenablement la connaissance parfaite. Or, comme certains d’entre eux ont rédigé ce qu’ils ont appris pour le faire servir à l’enseignement des autres, voilà pourquoi ils sont dépeints convenablement, ainsi que des docteurs, avec des livres dans leurs mains, comme Paul, Pierre, Jacques et Jude. Mais les autres, n’ayant rien écrit de stable ou d’approuvé par l’Église, sont représentés non avec des livres, mais avec des rouleaux, en signe de leur prédication. Ce qui fait que l’apôtre dit aux Ephésiens : « Le Seigneur a fait les mis apôtres, les autres prophètes, quelques-uns évangélistes, et quelques autres pasteurs et docteurs, pour l’œuvre de son ministère. »

XII. Et quelquefois la divine majesté est représentée avec un livre fermé dans les mains, parce que personne n’a été trouvé digne de l’ouvrir, que le lion de la tribu de Juda ; et parfois avec un livre ouvert, afin que chacun lise dedans ; car il est la lumière du monde, la voie, la vérité, la vie et le livre de vie. Et on dira dans la septième partie, au chapitre des Évangélistes, pourquoi Paul et Pierre sont représentés, l’un à la droite et l’autre à la gauche du Sauveur.

XIII. Jean-Baptiste est quelquefois peint comme un ermite.