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XLVI. Dans l’assemblée de l’église, les femmes et leshomnes sont séparés les uns des autres, et Bède nous apprend que cette pratique est venue d’une ancienne coutume des Hébreux ; et c’est pour cela que Joseph et Marie perdirent le divin Enfant, parce que l’un pensait que l’Enfant qu’il ne voyait pas avec lui était avec l’autre. La cause de cette séparation, c’est que, si la chair de l’homme et de la femme étaient réunies de plus près, leurs corps seraient enflammés à la luxure. Voilà pourquoi, lorsque nous devons pleurer en ce lieu nos péchés, il est nécessaire d’éviter ce qui peut leur servir d’aliment et de ne pas penser aux satisfactions de la chair ; et les hommes sont dans la partie du midi, et les femmes du côté du nord ou du nord-est, afin de montrer que les saints les plus fermes dans la foi doivent résister aux plus grandes tentations de ce siècle, tandis que les plus faibles doivent être en butte à de plus petits ou à de moindres assauts ; donc le sexe qui est le plus fort doit se tenir dans un endroit plus découvert et plus exposé, parce que, selon l’apôtre, « Dieu est juste et fidèle dans ses promesses, et qu’il ne souffrira pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces. » Cela tient aussi et se rapporte à la vision de Jean ; il vit, en effet, l’ange de la force qui posa son pied droit sur la mer, car on oppose les membres les plus forts aux plus grands périls ; et, selon les autres, les hommes sont dans la partie antérieure et les femmes dans la partie postérieure, pour exprimer que l’homme est la tête de la femme, et c’est pour cela qu’il est son guide et son chef.

XLVII. La femme doit aussi avoir la tête voilée dans l’église, parce qu’elle n’est pas l’image de Dieu et que c’est par elle que la prévarication a commencé dans le monde, et voilà pourquoi dans l’église, et par respect pour le prêtre (qui est le vicaire du Christ), elle doit se tenir devant lui comme devant son juge, à cause de l’origine de la faute dont elle est accusée ; elle aura donc la tête voilée, et non pas découverte. C’est aussi en raison du même respect qu’il ne lui est pas permis de par-