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même[1], et dont son épitaphe rappelle le titre. Durand de Mende est aussi l’auteur de Constitutions synodales (Constitutiones synodales), dont nous avons perdu le manuscrit et que nous ne connaissons que par les citations qu’il en a faites[2]. Enfin, Pancirole[3] atteste qu’il a vu un manuscrit du Spéculateur, intitulé : Speculum legatorum.

Voilà les quelques documents que nous avons pu réunir sur les ouvrages inédits ou perdus de l’auteur du Speculum et du Rational.

Si nous rassemblons maintenant les jugements des différents siècles sur Guillaume Durand, pour en former un faisceau, nous verrons que Jean Villani, Léandre Alberti, Jérôme de Rubeis, Ghirardacci ne parlent de lui qu’avec un grand respect. Il fut commenté de son temps comme un ancien par des interprètes, tels que Jean d’André et Pierre Balde ; un disciple de ce dernier, Paul de Castro[4], transporté d’une admiration inexprimable pour les œuvres de Durand, s’écriait que le livre du Spéculateur était « un miracle de la nature, et qu’il suffisait pour gouverner toute la terre. » En Allemagne, Trithème[5] le proclame ce le jurisconsulte le plus habile, l’historien le plus attentif de la discipline ecclésiastique ; d’un génie subtil, d’une éloquence brillante. » Valentin Forster[6], après beaucoup d’autres, le regarde comme ayant mérité le surnom de « maître ou

  1. Rational, I. II, ch. 1, n° 38.
  2. Speculum Judiciale, t. I, fol. 147.
  3. Pancirol, in G. Dur.
  4. In I. Properandura, c. de Judic.
  5. Script, eccles., n° 482, p. 120.
  6. Hist. jur. rom., I. III, ch. 18, p. 627.