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tu lorsque les astres du matin me louèrent ? » De même dans toutes les fêtes de Dieu, de sa sainte mère Marie, et dans celle de tous les Saints (la Toussaint) ; cependant, il y en a qui se servent alors de vêtements rouges, comme on le dira plus bas, à la fête principale de saint Jean l’évangéliste, la Conversion de saint Paul, la Chaire de [saint] Pierre. On en parlera aussi plus bas. De même depuis la vigile de la Nativité du Seigneur jusqu’à l’octave de l’Épiphanie inclusivement, comme on le dira dans la préface de la septième partie, excepté dans les festivités des Martyrs qui tombaient dans cet intervalle de temps. A la Nativité du Sauveur, et aussi de son Précurseur, parce que l’un et l’autre naquirent purs, c’est-à-dire sans la tache du péché originel. Or, le Seigneur monta sur un léger nuage, c’est-à-dire prit une chair exempte des péchés, et il entra en Égypte, c’est-à-dire vint dans le monde, selon ce que l’Ange dit à la Vierge : « L’Esprit saint surviendra en toi, et la vertu du Très-Haut te couvrira de son ombre, etc. » Mais, quoique Jean fût conçu dans le péché, il fut cependant sanctifié dans le sein (in utero) de sa mère, selon cette parole du Prophète : « Je t’ai sanctifié avant que tu sortisses du sein [de vulva) de ta mère. » Et l’Ange dit à Zacharie : « Il sera rempli de l’Esprit saint étant encore dans le sein de sa mère. » Aussi dans l’Épiphanie, à cause de la splendeur de l’étoile qui conduisit les Mages, selon cette parole du Prophète : « Les nations (gentes) marcheront à ta lumière, et tu les conduiras à la splendeur de ton lever. » Dans la Purification de la bienheureuse Marie[1], à cause de la pureté de Marie, qui, selon

  1. In upopantè, mot grec qu’on traduit en bas-latinpar Ypopanton, Ypapanti, et mieux Hypapanti, terme barbare donné à l’appellation de la fête de la Purification de la bienheureuse [vierge] Marie, à cause de la rencontre, dans le Temple, du vieillard Siméon et d’Anne, veuve ; d’où vient que D. Ménard, éditeur du Sacramentaire de saint Grégoire-le-Grand, dit qu’il trouve aussi cette fête appelée festum S. Simeonis dans un livre Mss. de Reims, à quoi se rap’{ porte le témoignage d’Anastase-le-Bibliothécaire (in Sergio P. P., p. 62) : [Constituit autem, dit cet auteur en parlant du pape Sergius, ut diebus Annun-