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tions des évêques, les ordinations des clercs, et l’anniversaire de la consécration du prélat revêtu du pallium. Quelques-uns ajoutent aussi les dimanches qui suivent la Résurrection ; ce qui, cependant, n’est pas en usage. On pourrait encore dire que partout où, dans sa province, le corps de quelque saint repose, le métropolitain, dans la fête de ce saint et aussi dans la principale fête de tout lieu de sa province, pourra, en s’y rendant, se servir du pallium et des sandales. Mais pour les funérailles des morts ou les bénédictions des mariés, il n’est pas permis de se servir du pallium, à moins que cela ne soit expressément formulé et contenu dans [le] privilège accordé à l’évêque de porter le pallium. L’évêque d’Ostie, qui consacre le pape, se sert du pallium, d’après l’institution du pape Marc ; ce que font aussi certains évêques par un privilège spécial, comme celui du Puy et ceux de la Pentapole [italienne]. [Extra de prœsum. cum in juventute.)

XIV. Enfin, il faut savoir que les pontifes romains qui on précédé le bienheureux Sylvestre sont représentés (depinguntur) portant les bandes du pallium roulées autour des épaules (car le prêtre de la loi, quand il sacrifiait, rejetait les extrémités de son baudrier sur ses épaules) ; ce qui signifie que leur juridiction et leur pouvoir, symbolisés par le pallium, ne furent pas libres alors comme depuis. Mais lui et ses successeurs les eurent libres et dégagés, et c’est pourquoi les bandes de leur pallium sont déroulées et étendues sur eux, et sont représentées pendantes devant et derrière. On peut dire aussi que les bandes, qui (comme on l'a dit plus haut) signifient les sollicitudes et les inquiétudes, pendent déroulées, depuis le temps du pape Sylvestre, à cause des biens temporels accordés à lui et à ses successeurs, lesquels ne peuvent être possédés sans sollicitude et sans inquiétude. Enfin, Bruno [d’Asti] dit que le Souverain-Pontife, entre les susdits ornements, porte le regnum et se sert de la pourpre, comme on l’a dit au chapitre de la Mitre, non comme un symbole, mais parce que l’empereur