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dons de l’Esprit saint que le Christ a reçue sans mesure, parce qu’en lui la plénitude de la divinité habite corporellement. Maintenant, celui qui est venu d’en haut est sur tous, et Dieu ne lui a pas donné son esprit dans une mesure bornée, lorsqu’il a dit : « Celui sur qui tu verras l’Esprit saint à la fois descendre et se reposer, celui-là est celui qui doit être baptisé par toi, car l’Esprit de sagesse et d’intelligence se reposera sur lui. » Et lui, il a distribué différents dons de sa plénitude, donnant (selon l’Apôtre) aux uns la parole de la science, aux autres le pouvoir de guérir les maladies, aux autres d’opérer des miracles, etc. Ce qu’imite encore le pontife visible, lorsque, dans l’Église, il ordonne les uns prêtres, les autres diacres, d’autres sous-diacres, et ainsi de suite. Or, ce n’est pas sans raison qu’au doigt de l’évêque brille un anneau orné d’une pierre précieuse, par le mystère de laquelle nous sont données à entendre les magnifiques onctions de la grâce. On a suffisamment parlé de l’anneau de l’époux dans la première partie, au chapitre des Sacrements de l’Église, pour qu’on n’ait pas besoin d’en faire encore ici mention.


CHAPITRE XV.
DU BATON PASTORAL (42)[1]


I. Le bâton pastoral signifie la correction pastorale, à cause de ce que dit le prélat consécrateur à l’évêque consacré : « Reçois le bâton, signe de l’office de pasteur, afin d’être pieusement sévère à corriger les vices. » Touchant ce bâton, l’Apôtre dit : « Je viendrai à vous avec une verge. » Or, la verge pastorale signifie la puissance sacerdotale que le Christ lui a conférée, quand il envoya les Apôtres prêcher, en leur recommandant de porter des bâtons. Et Moïse fut envoyé avec une

  1. voir la note 41 page 437.