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la frange duquel descendit l’huile sainte ; mais, d’abord, elle descendit du chef (caput) sur la barbe, et de la barbe sur la frange de la robe d’Aaron, parce que nous avons tous été participants de la plénitude de son esprit : d’abord les apôtres, ensuite les autres.

V. Et, parce que la chasuble est l’unique vêtement de son espèce, entière et fermée de toutes parts, elle signifie l’unité de la foi et son intégrité. Mais, cependant, lorsqu’on étend les mains, elle se divise, en quelque sorte, en partie antérieure et postérieure, et représente l’antique Église qui a précédé la passion du Christ, et la nouvelle qui la suit ; car ce ceux qui allaient devant et ceux qui suivaient criaient, en disant : Hosanna au Fils de David ; béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » Ce vêtement représente encore la robe de pourpre dont les soldats revêtirent Jésus.



CHAPITRE VIII.
DES CHAUSSES[1] ET DES SANDALES[2].


On a parlé plus haut des six ornements communs tant aux prêtres qu’aux évêques, et maintenant il reste à traiter des neuf ornements spirituels des pontifes ; et, d’abord, voyons les chausses et les sandales.

    rappelle la robe du grand-prêtre Aaron, enrichie de grenades et de 366 sonnettes, selon un Père de l’Église.

  1. Caligis, dit Durand : C’était, dans le principe, une chaussure des soldats romains, garnie de clous tout autour. Caligula est le diminutif de caliga, petite bottine de soldat romain, selon Tacite. C’est encore le surnom militaire de Caïus, successeur de Tibère, élevé en simple soldat dans le camp de Germanicus, son père. (V. D. Calmet, Comment, sur la Règle de saint Benoît, en 2 vol. in-4o, art. Caligœ et Sandalia.)
  2. Les sandalia dont parle Durand semblent être nos souliers actuels, d’après description qu’il en fait ; cependant, pour nous conformer à l’appellation donnée par Guillaume à cette chaussure des prêtres et des évêques, nous avons traduit sandalium par le mot sandale, qui, aujourd’hui, n’a plus le sens qu’on lui donnait au XIIIe siècle.