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vu le calme de sa face, et le Seigneur est fidèle dans ses paroles et saint dans toutes ses œuvres. » Les deux bouts de la ceinture sont les deux parties naturelles de la justice que le Christ a établie et enseignée, savoir : « Ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ; mais faites aux hommes tout ce que vous voulez qu’ils vous fassent. »

VI. Donc le cordon signifie la justice, dont les deux bras se croisent et dont les deux mains sont unies ; c’est la fuite du mal et la pratique du bien. Il représente encore les verges dont Pilate fit battre Jésus.


CHAPITRE V.
DE L’ÉTOLE OU STOLE (STOLA) (37)[1].


I. Après le cordon, le prêtre se met sur le cou l’orarium ou l’étole, qui signifie que « le joug du Seigneur est léger, » ou qui est elle-même le joug des préceptes du Seigneur, afin de montrer à tous qu’il a reçu le joug du Seigneur. Il se la met après l’avoir baisée, et l’ôte avec la même cérémonie, pour marquer la volonté et le désir avec lesquels il se soumet à ce joug. Et les deux bouts de l’étole, qui descendent de son cou devant lui, ornent le côté droit et le côté gauche, parce que le prêtre doit être fortifié par les armes de la justice à droite et à gauche, c’est-à-dire dans la prospérité et dans l’adversité, de manière à ce que l’une ne le brise pas et l’autre ne l’enorgueillisse pas. D’où vient aussi que, quand le prêtre reçoit l’étole, lors de son ordination, l’évêque lui dit : « Reçois le joug de Dieu. » Or, son joug est suave et son poids est léger ; il est suave dans la prospérité, léger dans l’adversité.

1 II. Certes ! l’étole s’étend jusqu’aux genoux, qui se courbent, pour montrer que nous devons être doux de cœur et humbles. Elle signifie encore la patience, dont il est écrit : « La patience

  1. Voir note 37 page 433.