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XVII. Il est aussi à remarquer que les vêtements du prêtre de l’Évangile désignent une chose dans le chef (caput), qui est le Christ, et en figurent une autre dans les membres, bien que le chef et les membres soient appelés du nom de prêtre, du chef, l’écrivain des Psaumes dit : « Tu es prêtre pour toujours, selon l’ordre de Melchisédech ; » et aux membres l’Apôtre dit : « Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal. » Donc, il faut en exposer les mystères, premièrement, pour les membres ; c’est la même chose nécessairement que pour la ite, c’est-à-dire le Christ, comme on en fera la distinction dans un chapitre. Quant aux ornements, et aux palles, et aux habits de l’église ou de l’autel, on en a parlé dans la première partie, où il s’agit des peintures.

XVIII. Enfin, il y a six vêtements communs aux prêtres et aux évêques ; ce sont : l’amict, l’aube, la ceinture ou cordon, l’étole (stola), le manipule, la planète. Et neuf sont particuliers aux pontifes ; ce sont : les bottines, les sandales, les chausses, la tunique, la dalmatique, les gants, la mitre, l’anneau, le bâton pastoral. Nous parlerons de chacune de toutes ces choses en particulier, et aussi du suaire et du pallium, et des couleurs dont l’Église se sert dans les vêtements ecclésiastiques, ainsi que des vêtements de l’ancienne loi ou de l’Ancien-Testament.


CHAPITRE II.
DE L’AMICT (35)[1].


Premièrement, il faut parler des six ornements communs aux évêques et aux prêtres, selon l’ordre où nous les avons placés plus haut.

I. Après s’être lavé les mains, l’évêque ou le prêtre qui doit célébrer prend l’amict, dont il se couvre la tête, et que le pontife a au lieu de l’éphot ou surhuméral et rational. Et maintenant encore, on peut l’appeler surhuméral, parce qu’il signifie

  1. Voir note 35 page 429.