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jours invincible, il fut comte, et enfin marquis. Revenu à Rome l’an du Seigneur 1296, il y trouve la mort, qui l’a conduit à ce tombeau de la Minerve, pendant la fête du premier jour de novembre (la Toussaint). Voilà pourquoi le prélat jouit maintenant ici de la vie céleste avec tous les saints, et on célèbre pour lui le sacrifice à perpétuité dans cette chapelle. »

Une autre inscription plus courte, tracée sur la tombe même, porte ces mots : Hoc est sepidchrum dni [domini] Guilielmi Durati epi [Duranti episcopi] Mimatensis. Et au-dessous : Johannes filius magistri Cosimati [Cosimato] fecit hoc opus.


§ II.


SES ÉCRITS.


Durand de Mende a réuni dans sa vie toutes les gloires, celle du prêtre et du guerrier, du diplomate habile et du théologien subtil. Doué d’un génie encyclopédique, chacun de ses ouvrages est un traité complet de la matière sur laquelle il écrit ; mais le droit et la liturgie semblent s’être partagé les instants trop courts que ses fonctions lui permettaient de consacrer a l’étude et à la composition. Renfermés dans les bornes étroites d’une simple Notice historique et littéraire, nous passerons rapidement en revue ses nombreux écrits, ne nous arrêtant surtout qu’à l’examen de son Rational, dont nous donnons pour la première fois la traduction.