Page:Durand de Mende - Rational, vol 1, traduction Barthelemy, 1854.djvu/228

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ritoire. Et ils les portent élevées en haut, afin de pouvoir plus librement remplir leur service, et pour montrer que, selon la parole de l’Apôtre, oubliant ce qui est derrière eux et matériel, ils se portent aux choses intérieures et spirituelles. Et ils les portent élevées sur les bras, pour marquer qu’ils doivent montrer, par leurs œuvres, la charité qu’ils portent dans leur âme ; car la charité est convenablement désignée par les mains et les bras. Mais ils ne les portent pas repliées à droite et à gauche, comme le prêtre, pour indiquer la différence de leur autorité et de leurs charges. Cependant le sous-diacre sur le point de lire l’épître dépose sa chasuble, parce qu’il va s’acquitter de son office. Or, lui, par sa charge, il représente l’ancienne loi. C’est pourquoi les épîtres sont aussi tirées quelquefois de l’ancienne loi, sous l’empire de laquelle on servait Dieu, non par amour, comme il a été dit précédemment, mais par crainte. Or, comme cet état de choses dura autant que la loi, pour en présenter une image, jusqu’à ce que l’épître soit terminée le sous-diacre n’a pas la planète qui désigne l’amour. Au contraire, le diacre, qui lit l’évangile, ne la dépose pas, mais se l’attache autour du corps en forme d’étole, ornement qui appartient à sa charge ; car son office est de prêcher la doctrine évangélique, qui est la loi de l’amour, et cela en raison de l’amour qui rend le joug du Seigneur suave, joug par lequel toutes les pensées mondaines sont comprimées, et que représente l’étole mise sur l’épaule gauche.

V. Et il se ceint de la planète, c’est-à-dire de la charité, de l’épaule gauche au côté droit, afin que le joug du Seigneur lui soit doux dans la prospérité et dans l’adversité, que désignent le côté droit et le côté gauche. Et il est, en quelque sorte, armé par les épaules contre l’adversité, et ceint devant l’autel contre les appas ou les prospérités du monde.

VI. Le diacre a encore une double charge, à savoir : de prêcher au peuple, et c’est pour cela que, prêt à lire l’évangile, il dit à l’assemblée et au prêtre dont il est le ministre :