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cheurs ou les éteigneurs des luminaires, qui mouchaient les cierges et accommodaient les lampes, comme Nadab et Abiu.

IV. Or, selon le décret du Concile de Tolède (xxi, distinct. Acolytus), lorsque l’évêque ordonne l’acolyte il l’instruit de la manière dont il doit se conduire dans sa charge ; mais c’est des mains de l’archidiacre qu’il reçoit le porte-cierge, c’est-à-dire le chandelier avec le cierge, afin qu’il sache que cette cérémonie l’oblige à faire briller les luminaires de l’église, les cierges, pendant la lecture de l’évangile. Il reçoit aussi une burette vide pour offrir, c’est-à-dire pour verser le vin dans l’Eucharistie, le calice dans lequel est l’Eucharistie, le sang du Christ. Donc, les paroles et les ustensiles dont nous venons de parler sont seuls nécessaires pour conférer cet ordre ; le reste est affaire de cérémonie.

V. Nous remplissons cet office, lorsqu’en prêchant nous produisons le feu de la parole céleste par lequel nous illuminons nos frères et nous les enflammons du désir de connaître Dieu, comme aussi quand nous donnons aux autres la lumière de nos bonnes œuvres. Or, le Seigneur témoigne qu’il a cette charge lorsqu’il dit : « Moi, je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »


CHAPITRE VIII.
DU SOUS-DIACRE.


Nous avons parlé plus haut des ordres non sacrés et mineurs ; maintenant nous traiterons des sacrés et des majeurs, qui sont dits saints par antonomase, et, premièrement, du sous-diacre ;

I. Car l’ordre du sous-diaconat est aujourd’hui réputé saint, selon le pape Innocent III (Extra de œtatis et qnalitatis ordinibus et a multis). Or, les sous-diacres remplissent dans l’église