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ainsi appelée des prémices (a prîmitiis) de la conversion des peuples à la foi, que l’on a recueillies sur le lieu où plus tard on a établi les primats.

XXI. Il fut décidé, dans le concile d’Afrique, que l’évêque du premier siège ne serait pas appelé prince des prêtres ou souverain prêtre, ou quelque autre chose de semblable, mais seulement l’évêque du premier siège. Le pape Pélage établit encore qu’aucun patriarche n’emploierait jamais le nom d’universalité ou d’universel, et que personne ne le lui donnerait dans les lettres qu’il lui écrirait, parce que si un seul patriarche s’appelle universel, le nom de cette dignité sera rabaissé chez les autres et leur sera soustrait. Ajoutez à cela que l’établissement des souverains-pontifes, des prélats et des autres prêtres a commencé dans l’Ancien-Testament et a été plus entièrement consommé dans le Nouveau, car les grands prêtres et leurs inférieurs ont été établis de Dieu par Moïse, afin que le culte du Tabernacle fût perpétué par leurs successeurs au milieu des fils d’Israël. Et David institua de plus, pour le service de la maison de Dieu, les portiers et les chantres. Salomon eut l’idée (invenit) des exorcistes, comme on le dira au chapitre du Prêtre. L’Église a imité tout cela dans le Nouveau-Testament, comme on l’a déjà dit, car elle a des portiers qu’elle appelle concierges ; au lieu des chanteurs, elle a établi à la fois des lecteurs et des chantres ; elle a encore reçu des fils d’Aaron les exorcistes, en leur conservant leur nom et leur antique office. Tous ceux qui s’acquittent des fonctions et des devoirs du sacerdoce sous l’autorité du souverain-pontife ont été consacrés.

XXII. Parmi eux s’est élevée une distinction ; de sorte que les uns s’appellent simplement prêtres, les autres archiprêtres, les autres évêques, les autres archevêques ou métropolitains, les autres primats, les autres patriarches, les autres souverains-pontifes, comme il a été dit plus haut. Cette distinction a été établie surtout par les Gentils, qui appelaient leurs flamines