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été dit dans le susdit chapitre ; et elles n’auraient pas lieu jusqu’à l’Octave de l’Épiphanie, si le Seigneur n’avait pas honoré les noces [de Cana] de sa présence et ne les avait pas enrichies d’un miracle. » Voilà pourquoi on chante en ce temps : « Aujourd’hui l’Église a été unie au céleste époux. » Cependant, quelques-uns disent qu’il est plus convenable que cette défense s’étende jusqu’à l’Octave de la même fête, comme aussi l’office du changement de l’eau en vin que l’on chante aux mariages. Or, dans les temps énumérés plus haut, on ne contracte pas mariage, parce qu’ils sont consacrés à la prière.

VIII. Et[1] ideo debet tune homo a lecto uxoris sequestrari. Generaliter enim tempore quo abstinetur a nuptiis, abstinendum est etiam a conjugali amplexu, nisi forte ob fragilitatem humanitatis vir ab uxore poscat conjugale debitum, vel e converso, quoniam poscenti solvendum est, quia, secundum apostolum, vir non habet potestatem corporis verso, extra de convers. conjug. quoddasmu.i, sed mulier et e converso, extra de convers. conjug. quoddam.

Mais, malgré que la solennité des noces soit interdite dans les temps précités, cependant le mariage qui a été contracté en quelque autre temps que ce soit, par parole et d’une manière légitime, tient dès ce moment. Or, ce qui a été établi par le canon (xxiii, q. iv, Non oportet), à savoir : qu’on ne doit pas célébrer le mariage pendant les trois semaines qui précèdent la fête du bienheureux Jean-Baptiste, a été fait pour la raison suivante : afin qu’on vaque plus librement à la prière. Car l’Église avait d’abord institué deux carêmes en outre du principal : l’un avant la naissance du Seigneur, que l’on ap pelle communément de saint Martin, et qui durait jusqu’à Noël ; l’autre de quarante jours avant la fête du bienheureux

  1. Nous laissons en latin certains passages dont la traduction est impossible aujourd’hui, et dont la nature même de ce livre, qui doit être lu par tous, nous défend l’interprétation, de crainte de scandaliser les faibles. Nous les avons conservés dans le texte pour les personnes que leurs devoirs ou leurs études obligent de connaître des infirmités spirituelles, dont le spectacle ne peut être sans quelque danger pour les autres lecteurs.