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rer la bénédiction. Et l’on conclut évidemment de leurs bénédictions pourquoi l’on bénit ces choses et d’autres semblables. Mais on parlera des vêtements sacrés dans la préface de la troisième partie. Et fais attention que l’on ne bénit pas et que l’on ne consacre pas l’église et les habits sacerdotaux et les autres ornements, parce que ces choses ne sont pas susceptibles par elles-mêmes de recevoir la grâce, puisqu’elles sont inanimées, mais parce que par là on connaît que la grâce y est attachée ; car, de même que les hommes, ainsi ces choses, par la bénédiction et la consécration qu’on leur donne à tous les deux, sont rendus propres au culte divin et deviennent capables de l’exercer, et inspirent enfin une plus grande vénération. La grâce se répand plus abondante dans les personnes, par l’onction et la bénédiction qu’on leur confère. Et il y en a qui élèvent les mains en bénissant les ornements. On en parlera dans la seconde partie, au chapitre du Diacre. Dixièmement, ce serait ici le lieu de parler de la consécration des vierges ; mais nous en traiterons dans la préface de la seconde partie.


CHAPITRE IX.
DES SACREMENTS DE L’ÉGLISE.


I. A l’égard des sacrements de l’Église, il est à remarquer que, selon saint Grégoire (I, quœst. i, Multi) : « Le sacrement a lieu dans quelque occasion solennelle, lorsqu’un fait s’accomplit de telle manière que nous recevons quelque chose de cette représentation, chose que nous devons recevoir sainement et dignement[1]. On entend par le mot mystère ce que L’Esprit saint opère d’une manière cachée et invisible, de sorte qu’il sanctifie en opérant et bénit en sanctifiant.

  1. Ce passage est assez obscur, et sa traduction offre quelque difficulté ; voici le texte latin : « Sacramentum est in aliqua celebratione, cum res ita fit, ut aliquid significatœ rei accipiamus, quod sancte et digne accipiendum est. »