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Toute la science du treizième siècle, et surtout celle de la liturgie, objet de nos études, venait de l’Église et descendait de la chaire évangélique : le prêtre était l’écho du peuple qui l’écoutait et qui connaissait déjà l’objet de ses instructions paternelles. Rentré dans sa demeure, il les méditait et développait encore le commentaire dévot et ingénieux qu’il avait entendu. Durand ne fît donc que résumer et que fondre dans son livre, qui est tout à la fois un manuel et une encyclopédie, les raisons liturgiques de son temps.

Outre l’intérêt et l’édification, premières et constantes qualités du Rational, c’est encore un livre utile et indispensable pour bien connaître toutes les traditions artistiques et religieuses du moyen-âge. Cet ouvrage est le pain de tous, de l’enfant comme du vieillard, du savant comme de l’ignorant.

On pourra juger de l’intérêt des matières classées dans l’œuvre de Guillaume par un simple coup d’œil jeté sur le tableau qui termine la biographie de Durand. Disons seulement ici que l’architecture, la sculpture, la peinture et la musique catholiques y occupent une large place. Des notes accompagnent chaque volume du Rational ; elles servent à éclaircir les points curieux et importants de l’histoire de la symbolique chrétienne ; toujours fidèles à leur but, elles viennent compléter ce qui pourrait nécessairement manquer dans un ouvrage où l’auteur a embrassé tant de matières.

Durand a voulu donner la raison de toutes les par-