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mieux en mettre un peu plus, car dans cette circonstance l’excès ne peut jamais nuire, et le défaut serait très-préjudiciable. Comme le carbonate de chaux n’agit sur l’acide que par ses surfaces, on doit le réduire en poudre autant fine que possible avant de s’en servir.

5.° Que le charbon animal qui sert à décolorer le sirop soit bien calciné, c’est-à-dire, bien noir (s’il conserve une teinte rougeâtre, il ne produit plus les mêmes effets), et qu’il soit réduit en poudre divisée en particules très-ténues qui la rendent presque impalpable, car c’est encore par les surfaces qu’il agit. Certains chimistes conseillent de le laver dans de l’acide hydrochlorique étendu d’eau, avant de s’en servir, pour le débarrasser d’une substance grasse qu’il contient encore : je n’en ai jamais fait l’épreuve ; j’ai toujours employé le charbon animal, première qualité, que l’on désigne dans le commerce sous le nom de noir d’ivoire, et je m’en suis bien trouvé. La dose à employer est de deux kilogrammes et demi pour cent de sirop ; une plus grande quantité serait à pure perte, mais ne nuirait en rien à l’opération.

6.° Que l’ébullition soit constamment entretenue au moins pendant cinq heures, à partir de l’instant où toute la fécule est introduite dans la cuve ; il est inutile de la prolonger plus longtemps ; je l’ai poussée jusqu’à dix-huit heures, sans obtenir un résultat plus favorable ;