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opération se trouvât ainsi manquée, tout ne serait pas perdu pour cela ; il s’agirait de concentrer le liquide à la consistance de sirop, et de l’employer dans une nouvelle opération, comme si l’on employait la fécule qui l’a produit, en suivant, sous tous les rapports les mêmes proportions. Le sirop qui en résulterait aurait toutes les qualités requises pour être bon ; mais il conserverait de la couleur.

3.° Que l’acide sulfurique, agent de la décomposition de la fécule, soit blanc et qu’il ait bien soixante-six degrés. On l’emploie à raison de quatre kilogrammes pour cent de fécule ; le plus ou le moins produirait les mêmes effets que le plus ou le moins d’eau dont je viens de parler.

4.° Que le carbonate de chaux dont on se sert pour saturer l’acide après la décomposition de la fécule, n’ait point été conservé dans un lieu frais où il aurait pu contracter un mauvais goût ; on peut toutefois remédier à ce mal ; en le séchant dans un four avant de l’employer ; et qu’il ne contienne aucune substance métallique. C’est pour cette raison que je conseille la craie ou les blancs de Troyes et d’Espagne, de préférence même au marbre blanc, dont quelques veines pourraient renfermer du métal, et, pour le même motif, à toute autres pierres calcaires. La dose à employer n’est point absolument fixe ; j’ai toujours vu que six kilogrammes suffisaient pour saturer un kilogramme d’acide ; mais il vaut