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mune, on verrait que le sirop économique ne reviendrait qu’à vingt-quatre francs les cinquante kilogrammes, et cette somme éprouverait encore une diminution considérable, si l’on obtenait soi-même la fécule par le râpage du tubercule ; alors le prix du sirop n’excéderait pas, tous frais prélevés, seize francs les cinquante kilogrammes, chose que je tâcherai de démontrer en résumant ce petit Ouvrage.

Je ne tracerai point ici l’histoire de mes recherches et de mes nombreuses expériences, dont les résultats se réduisent aux appareils les plus simples et aux moyens les plus faciles d’opérer pour obtenir d’heureux succès : ce serait amuser inutilement mes lecteurs, auxquels il importe surtout de connaître le mode de manipuler heureusement, et rien de plus ; mais ce ne sera qu’en suivant rigoureusement la marche que je vais leur prescrire, qu’ils pourront espérer de parvenir à ce but ; cette marche a pour base les conditions suivantes :

1.° Que la fécule soit très-blanche, de sorte qu’en la fixant sur la main ou sur du papier on n’y aperçoive aucun point noir ; qu’elle soit sèche, sans odeur et surtout exempte de toute falsification, c’est-à-dire, qu’elle ne recèle aucun corps étranger à sa nature ; ce qu’il est facile de connaître par l’immersion d’une petite quantité de cette fécule dans un verre d’eau. Si, après l’avoir agitée, elle laisse l’eau bien claire en se déposant