Page:Durand - La pomme de terre, 1834.djvu/76

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 58 —

au premier parenchyme. Quant à la fécule qui est au fond, on la détache avec la raclette pour la mettre sur la table, et l’on rince bien le baquet, dont on abandonne la rinçure. Cela fait, on retourne au grand baquet, on écoule l’eau qui s’est rendue sur la fécule et on le dépote, d’abord en ne prenant que la moitié supérieure de la masse, avec la pioche, pour la mettre sur la table, laissant chaque morceau isolé et bien à l’air ; et ensuite en enlevant l’autre partie, avec l’attention de couper, au morceau que l’on tient dans la main, environ trois centimètres de ce qui a touché le fond du baquet, et qu’on laisse tomber dans l’endroit même que l’on a mis à nu. Tout étant dépoté, on jette dans le baquet deux seaux d’eau que l’on agite bien avec le balai, et, après un instant de repos, dans l’un des coins où elle est réduite, on la verse dans le petit baquet jusqu’au sable qui demeure dans le grand. On laisse ainsi reposer pendant un temps convenable, et ensuite on la vide pour enlever la fécule et la réunir à celle qui est sur la table, dans le séchoir.

Le temps qu’elle doit demeurer dans cet endroit dépend de l’air de l’atmosphère : en général, on doit l’y laisser jusqu’à ce que les morceaux s’écrasent facilement, qu’elle soit sans odeur et excessivement douce au toucher ; c’est alors qu’il est temps de se servir des claies.

Ces claies doivent d’abord être recouvertes de papier, sur lequel on place la fécule par mor-