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quantité suffisante de pommes de terre pour le remplir au deux tiers, on le met en mouvement, et en quelques tours de la machine elles sont parfaitement lavées. Lorsque la terre qui se dépose est en trop grande quantité dans la cuve, on vide celle-ci par une large ouverture pratiquée à sa partie inférieure, et on renouvelle l’eau.

Les pommes de terre étant ainsi bien purgées de tout corps pierreux et sablonneux, on les jette dans la trémie du moulin et on les râpe dans la cuve qu’on a auparavant remplie d’eau, et dans laquelle la râpe cylindrique descend jusqu’à l’axe. Cette cuve, placée sur des madriers, et à hauteur commode pour les ouvriers, doit être munie, à trois centimètres en-dessous de son bord, d’un tuyau propre à donner passage à toute l’eau qui, déplacée par la pomme de terre râpée, fuirait de toute part pendant le cours du travail, et que l’on reçoit dans un premier baquet, où elle passe au travers d’un petit tamis de crin, capable de retenir le parenchyme qui pourrait être emporté par son écoulement.

Quand on a râpé la quantité de pommes de terre voulue, on écume, au moyen d’une écumoire en étoffe métallique ou en toile de crin bien claire, toute la mousse ramassée sur la cuve, et on enlève en même temps l’épiderme du tubercule râpé, la paille, et enfin tous autres corps étrangers qui pourraient surnager à la surface du liquide. On met alors un second baquet devant le